Je fais régulièrement le ménage dans mes e-mails.
À leur début, personne n’en soupçonnait l’essor imminent, Aujourd’hui, c’est environ 10 milliards d’e-mails qui sont envoyés à travers le monde chaque… heure.
Cet acte tellement banal de notre vie privée et professionnelle utilise des quantités astronomiques d’énergie. En effet, derrière l’envoi d’un mail et son stockage, il y a des serveurs informatiques qui travaillent toute l’année, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Les centres de stockage des données (data centers) sont ces infrastructures où des milliers de kilomètres de câbles et des centaines de serveurs sont stockés et tournent à toute heure du jour ou de la nuit. Ils consomment énormément d’électricité pour fonctionner, mais également pour être maintenus à bonne température.
Ces data centers consomment 1,5 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de la production de 30 centrales nucléaires ! Et comme ils sont majoritairement alimentés par des centrales au charbon, ils sont responsables de pas moins de 2% des émissions mondiales de CO2.
Tout ça entre autres pour conserver une quantité faramineuse d’e-mails qui ont été lus et ne le seront plus jamais.
Bien sûr, plus un courriel est conservé longtemps sur un serveur, plus son impact sur l’environnement est négatif. Alors commençons par éviter de garder des messages dont on n’aura plus jamais besoin, surtout les plus lourds. Plutôt que de les archiver, prenons l’habitude de supprimer nos messages (ou de les stocker sur des disques durs ou en local, plutôt que sur des serveurs) et nettoyons régulièrement notre boîte de réception, en supprimant les pourriels et en vidant la corbeille. Evitons également d’envoyer des mails avec de trop grosses pièces jointes. Enfin, en ce qui concerne les mails publicitaires que nous ne lisons jamais, désinscrivons-nous de la liste de leurs destinataires.
Allez, votre boîte de réception elle aussi mérite un grand nettoyage d’été !
Pour aller plus loin
Greenpeace nous parle de l\’impact environnemental du numérique
Le site officiel du développement durable en Wallonie en parle aussi